dimanche 6 juillet 2014

Academia: An Abusive Partner

Mon amie Marie m'a proposé de traduire le texte que j'ai posté ici il y a 3 jours sur l'Université comme partenaire abusif. J'en suis flattée et poste donc ici la traduction, pour que l'on puisse désormais se plaindre de nos conditions de doctorants dans les deux langues.

I’m completing my dissertation and I live in Quebec. Surrounding me are myriads of people who have completed their PhDs and are hoping to get a job at university. I have come to think, as I watch us chasing badly paid odd jobs in our field of research, that this job search resembles an abusive relationship.
Academia, where we have spent multiple years of our lives, an institution in which we have invested time, but also so much emotional energy, takes the form of an abusive partner towards the end of the writing process, and even more so after submission.
A university welcomed you, arms wide open, telling you that you were the best. A brilliant individual with a wealth of possibilities, and it felt lucky to see you start your PhD program in its institution.
(And there you go: you are in love.)
But time goes by and you spend so much time specializing in a very narrow field that you have come to think that academia/research is not only one growth opportunity for you but THE ONLY way to develop your full potential professionally. Since these studies are very demanding and enriching, you come to lose sight of the non-academic world that you now see only through the lens of people like you (research trainees, doctors, aspiring professors, and professional researchers).
(And there you are, progressively cut off from the world, and from the resources that would allow you to escape an abusive relationship.)
Then, you accept to give in to a series of humiliations for which the institution demonstrates an inventiveness ceaselessly renewed. You must explain in long letters why you’re asking to take one more year to finish your dissertation and beg the department for the authorization (the university has reduced or suppressed your research funding and instead requires teaching hours on your part, time which you cannot devote to your dissertation). Once the thesis is done, you send out job applications for academic positions for which it is not even deemed necessary to send you an email to tell you that your application was unsuccessful. You apply to post-docs (badly paid, no long-term possibilities) and once again, your application gets lost among the 400 other candidates.
(Step 2: loss of self-esteem)
Tired of this life which brings you to the brink of your thirties penniless, without being able to plan a future and fearing that things will never change (because you follow the latest news regarding the research labour market, and nowhere do you see any light), you consider retraining, without knowing how or in which way: academia trained you in things very precise and interesting, but not at all in formulating them in a way which make them attractive to employers.
(Losing your independence)
Then, the university throws a little something your way. A short teaching or research contract, completely derisory, but from the vantage point of your very depressed state, it seems miraculous. You take it as a foretaste of what could one day be your job if you were ever hired.
(A bouquet of flowers and the promise that it will all change, promise)
And since you love teaching/doing research (you love him/her), since the outside world is frightening (you’re isolated), and since you are convinced that no one will ever hire someone as specialized as yourself (anyways, I’m such a loser, no one else will ever love me), you keep on hoping that you will one day get hired (that your partner will change, and will treat you as you deserve), and leave to slowly die out (until next time) your vague desire to retrain.
Granted, it’s a rather dire picture of the situation, but I think that my abusive relationship analogy works rather well and that, in the end, I find it rather liberating to be able to look at the situation from this angle. Research needs well-trained people to work, and that is all good and well. Research institutions however currently treat this population of doctors & co. as cannon fodder.
I partly admire those who find the energy to keep going on this tortuous road, hoping to find a decent job that will enable them to practice that for which they were trained. I have a guilty conscience when I think about not trying to get into the race (for a variety of reasons, including the fact that those who step out of the game are mainly women, and I hate seeing those lads that are no brighter than us win with the help of a mixture of arrogance and lack of competition. Yes, patriarchal structures exist in research just as anywhere else. People have written very well-documented and depressing pieces on the subject, here’s one, and it’s far from being the most pessimistic).
Despite the guilt, I’m coming to the conclusion that, regarding myself, instead of getting tangled in an academic web, I want to save my own skin.
Now let me go back to writing a bit of my chapter, and then reorganize my CV to start looking for a job outside of academia.



And yes, I just posted a picture of a bird escaping its cage.
You can totally disavow me.

vendredi 4 juillet 2014

L'Université, ce partenaire abusif

@rrêt sur images nous propose cette semaine une très belle émission sur l'état de la recherche en France que je vous invite vraiment à aller voir (comment ça vous n'êtes toujours pas abonnés ?). L'équipe s'interroge dans le texte de fabrication de l'émission sur le besoin d'y inviter des contradicteurs, mais je trouve vraiment que la discussion entre des gens qui partagent le même constat sur l'état de l'Université et de la Recherche permet de vraiment creuser les aspects de la question plutôt que de perdre du temps à répondre à ce qui aurait pris la forme d'une langue de bois politique. Bref, excellente émission, elle est ici.

Si, pendant 1h15, on discute de l'avenir de la Recherche en France, peu de temps est consacré au devenir des gens qui ont été formés comme chercheurs. Je comprends bien qu'il s'agit d'un autre sujet d'émission mais, comme ce sujet me touche de près, je me suis permis de poster un commentaire-fleuve sur le forum et, comme je suis assez contente de ma métaphore filée, je me suis dit que j'allais le re-poster ici, en éditant (la majorité des) fautes de frappe et d'orthographes qui émaillent mon texte (ce qui ne fait pas sérieux pour quelqu'un qui achève sa 11e année d'études universitaires....)

Le texte posté sur le forum, donc :

« Sur la précarité du monde de la recherche, je vois aussi autour de moi des gens qui ont achevé leur doctorat et qui recherchent un emploi à l'université ( J'arrive à la fin de ma thèse et je suis au Québec). J'en viens à me dire, en nous observant courir après des petits boulots de recherche mal payés que ces recherches d'emploi s'apparentent à des relations abusives.
L'Université, lieu où on a passé plusieurs années de nos vie, institution dans laquelle on a investi du temps mais également des tas de choses émotionnelles, prend la forme vers la fin de la thèse, et plus encore après, d'un partenaire maltraitant.

L'Université vous a accueilli en vous disant que vous étiez le/la meilleur.e. Quelqu'un de brillant avec pleins de possibilités, et qu'elle était chanceuse de vous voir entamer votre programme de doctorat en son sein.
(et hop, vous voilà amoureux/se)

Mais le temps passe, et vous avez passé tellement de temps à vous spécialiser dans un domaine pointu que vous en êtes venu à penser que l'Université/la Recherche n'est pas tant une possibilité d'épanouissement pour vous que LA SEULE possibilité d'épanouissement professionnel. Comme ces études sont très prenantes et enrichissantes, vous finissez par perdre de vue le monde non-universitaire que vous ne voyez plus que par le prisme de gens comme vous (apprentis chercheurs, docteurs, aspirants professeurs ou professeurs et chercheurs professionnels).
(Et vous voici progressivement coupé.e du monde, et des ressources qui vous permettraient de vous échapper d'une relation abusive.)

Ensuite, vous acceptez de vous plier à une série d'humiliations pour lesquelles l'institution fait preuve d'une inventivité sans cesse renouvelée. Vous devez expliquer en de longue lettres pourquoi vous sollicitez une nouvelle année d'inscription pour finir votre thèse et suppliez le département de vous l'autoriser (l'institution elle-même a réduit ou supprimé votre financement de recherche et vous impose des heures d'enseignement, temps que vous ne consacrez donc pas à votre thèse). Après la thèse, vous envoyez des dossiers de candidature pour des postes de professeur pour lesquels on ne juge même pas nécessaire de vous envoyer un courriel pour dire que vous n'êtes pas retenu. Vous postulez pour des post-doc (mal payé, sans possibilité d'avenir à long terme) et là encore, votre candidature se perd au milieu des 400 autres candidat.e.s.
(étape 2, la perte de l'estime de soi)

Essouflé.e par cette vie qui fait que vous abordez la trentaine fauché.e, sans pouvoir planifier un avenir et craignant que ça ne s'arrangera jamais (car vous suivez l'actualité de ce marché de l'emploi de la recherche, et nulle part vous ne voyez de lumière), vous envisagez de vous reconvertir, sans trop savoir comment ni dans quelle direction : l'institution universitaire vous a formé à des choses précises et intéressantes, mais pas du tout à les formuler pour les rendre attrayantes auprès d'un employeur. (perte d'autonomie)

Alors, l'Université vous offre un petit quelque-chose. Un court contrat d'enseignement ou de recherche, complétement dérisoire mais depuis l'état de déprime où vous vous trouvez, cela vous semble miraculeux. Vous prenez ça comme un avant-goût de ce que pourrait être votre travail si jamais vous étiez un jour embauché.
(un bouquet de fleur et la promesse que tout ceci va changer, promis promis)

Et comme vous adorez enseigner/chercher (vous l'aimez) que le monde extérieur est effrayant (vous êtes isolé.e) et que vous êtes persuadé.e que personne n'embauchera jamais quelqu'un d'aussi spécialisé que vous (de toute manière je suis tellement nul.le, personne d'autre ne m'aimera jamais), vous continuez à espérer être un jour embauché.e (que votre partenaire changera, et vous traitera comme vous le méritez) et laisser s'évaporer (jusqu'à la prochaine fois) vos velléités de reconversion...  »

Je vous accorde volontiers que ce tableau est -un peu- noir, mais je trouve que mon analogie fonctionne plutôt bien et au final, je trouve assez libérateur de pouvoir regarder la situation sous cet angle là. La Recherche a besoin de gens bien formés pour fonctionner, et c'est très bien. Les institutions de recherche traitent néanmoins actuellement cette population de docteurs & co comme une chair à canon. Je suis en partie admirative des gens qui trouvent l'énergie de poursuivre ce chemin de croix pour espérer trouver un emploi décent qui leur permettra d'exercer ce pour quoi ils/elles ont été formé. J'ai mauvaise conscience d'envisager de ne pas essayer de me lancer dans la course (pour pleins de raisons, mais entre autres le fait que les gens qui se retirent du jeu sont majoritairement des femmes, et je déteste voir ces garçons qui ne sont pas plus brillants que nous gagner grâce à un mélange d'arrogance et de défaut de compétition. Oui les structures patriarcales sont présentes dans le monde de la recherche comme partout ailleurs. Des gens écrivent des chroniques très bien documentées et parfaitement déprimantes sur le sujet, en voici une, c'est loin d'être le plus pessimiste).

Mais malgré ça, j'en viens vraiment à me dire que, en ce qui me concerne, plutôt que de me lancer là-dedans, je veux surtout sauver ma peau.
Sur ce je vais essayer d'écrire un morceau de mon chapitre, et puis réorganiser mon CV pour commencer à chercher un boulot hors du monde universitaire.




Oui, j'ai mis une image d'oiseau s'échappant de sa cage.
Vous pouvez me renier.

[Edit 6 juillet 2014 : Mon amie Marie m'a proposé de traduire ce texte en anglais. J'en suis vraiment flattée, et comme ce texte a un certain succès - il pulvérise tranquillement les modeste statistiques de ce blog - j'ai accepté. Vous pouvez donc trouver ici une version en anglais de ce réjouissant billet qui va donc nous permettre de pleurer sur nos vies en deux langues]


samedi 19 avril 2014

Je n'en peux plus des compilations de pub des 50's


Pour la 30e fois sur facebook je vois passer une compilation de pub des années 1920-1960. Elles sont clairement misogynes et racistes, et vous les avez tous et toutes vu passer plusieurs fois dans vos nouvelles facebookiennes :







En fait, il semblerait même que quelqu'un en ait fait un livre

JE NE PEUX PLUS VOIR CES F***ING PUB !!!

J'en peux plus de voir passer ces trucs là. Je comprend que les gens les partagent. Elles sont relativement jolies, un peu choquantes. L'esthétique des années 50 est à la mode (un effet ô combien ironique du succès de Mad Men) et puis surtout, elles nous rassurent. Elles nous montrent que le monde va mieux, que les choses progressent vers plus d'égalité et que, alors que des partis politiques conservateurs, racistes et/ou religieux prennent de plus en plus de place en occident, c'est rassurant. C'est d'ailleurs le commentaire qui surplombe le diaporama en lien ci-dessus : "Dur de croire qu’elles ne datent que d’une cinquantaine d’années! Bien qu’il y ait certainement encore place à amélioration en terme de marketing – surtout lorsqu’il est question de femmes -, on ne peut nier que d’énormes progrès ont déjà été faits."

(alors pour ceux qui en doutent, je vais dans les lignes qui suivent NIER que d'énormes progrès aient été fait. Je vais même mettre en doute que le moindre progrès en la matière ait été fait)

Une pub récente de American Apparel :

American Apparel, toujours la classe



 American Apparel est d'ailleurs régulièrement cité pour ses campagnes de bon goût. Puisque la compagnie continue, je pense qu'elle en fait son fond de commerce, et assume parfaitement la dimension sexiste, tendance pornographique, de ses campagnes de pub.

Mais la misogynie ne passe pas forcément par le fait de mettre une femme à poil sur une affiche. Il y a quelques semaines, cette publicité pour un fournisseur d'accès internet français est parut, et a été rapidement été incendiée sur twitter :





Et franchement, je ne vois pas de grande différence de principe entre cette pub-ci et celle-ci (que vous avez vu mille fois, aussi ) :




Alors non, les pubs actuelles ne sont pas dénuées de sexisme, ni même de misogynie.

Les pubs d'électroménager ont commencé à mettre des hommes nus sur les affiches, se disant que puisqu'on s'adressait désormais à des femmes dotées d'un minimum d'indépendance financière, c'était directement à elles qu'il fallait parler. Pourtant, j'ai du mal à voir un message vaguement égalitaire dans cette publicité-ci :


Parce que va savoir pourquoi, un mec qui passe l'aspirateur, ça concerne les femmes...


Quand au racisme, il n'a pas non plus disparu des publicité. En fait, c'est nettement plus insidieux. 

Dans les séries de pub "vintages" on trouve ce genre de choses :





Message sous-entendu : il n'y a que les sauvages pour ne pas porter nos chemises! De manière intéressante, on ne voit jamais des choses pareilles mises en scène dans Mad Men, cette série consacrée au monde la pub américaine dans les années 60. Je me demande si c'est parce que le racisme est devenu un tabou beaucoup plus fort dans notre société. En tout cas, quelque chose de vraiment pas présentable....

Mais c'est en fait bien plus pervers que ça. Déjà parce que la majorité des pubs qui s'adressent aux occidentaux ne mettent en scène que des mannequins blanc.he.s. C'est encore la manière la plus simple de rendre le racisme invisible, ne mettre en scène que des blancs. Mais faire disparaître les personnes victimes de racisme des écrans ne supprime pas le racisme... c'est une technique d'autruche, tout bêtement.

Et puis ensuite parce que la question de la bancheur et de la noirceur revient dans le discours publicitaire, généralement lié aux cosmétiques. Ici une campagne de Nivea, 2011 :





Cette pub de Nivea a été retirée, accusée de racisme. On se rappellera quand même qu'elle a été conçue, approuvée, imprimée, distribuée, et que ce n'est que sous la pression du public que le groupe a accepté de la retirer de la circulation et de présenter des excuses. Elle reprend les mêmes codes de civilisation, la coupe afro et la couleur sombre de la peau devant être laissée de côté, pour adopter une apprence plus... civilisée....

 Et puis, en cadeau, je vous offre en comparaison ces deux pubs reposant sur les mêmes ressorts racistes. Cette fois, la peau noire est tout simplement un synonyme de saleté, et la blancheur un objectif de propreté :









Le racisme et la misogynie n'ont pas disparu des affiches publicitaires. C'est même un lieu ou il s'ébat en toute liberté. Oui, certaines de ces campagnes ont été l'objet de critiques vives une fois mises sur le marché, et certaines ont été retirées. Peut-être est-ce dû à une sensibilité plus grande de notre société contemporaine à ces questions. Peut-être est-ce dû à la plus grande facilité de réaction des personnes via twitter, facebook, qui agissent plus efficacement et demandent moins d'investissement individuel que des campagnes d'affichage, l'écriture de lettres de plaintes etc...

La misogynie et le racisme des pubs d'il y a un demi-siècle nous saute aux yeux. Celui de notre époque nous échappe en partie. À chaque fois qu'une de ces campagnes déclenche une vague d'indignation sur twitter, au moins autant de personnes réagissent pour expliquer que non, ces campagnes ne sont pas misogynes ou racistes. Lorsque Mar_Lard a publié un dossier sur le sexisme dans le milieu des jeux vidéos, elle a été l'objet de centaines de commentaires lui expliquant que non, elle se trompait, ce n'était pas du sexisme.
Et souvent, ils le pensent vraiment, parce qu'ils identifient le racisme et la misogynie publicitaires à ces images du XXe siècle. Pas du tout à cette publicité pour console de jeu :




Et puis, au milieu de ces pubs qui suscitent l'indignation, au moins de militantes féministes, il y a toutes celles qui sont quotidiennes, qui sont moins évidentes :


maman cuisine, papa...n'est pas concerné par ces considérations matérielles visiblement



Je voudrais pouvoir aussi me réjouir de voir les publicités évoluer dans le bon sens. Se reposer, se taper dans le dos et être heureuses de voir les choses s'améliorer. Mais c'est se mentir. Et oui, c'est rabat-joie comme attitude, je sais.

Mais le bouquin qui a suscité mon énervement du matin s'intitule Les pubs que vous ne verrez plus jamais. C'est clairement de la publicité mensongère, parce que j'ai pas l'impression de voir des pubs si différentes que ça, aujourd'hui.

Ce post ne dit rien de nouveau, rien que vous ne pouvez trouver rédigés déjà des dizaines de fois sur internet, sur de bon blogs féministes, ou en suivant quelques personnes sur twitter. 
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de Beauté Fatale, de Mona Chollet. Il est intégralement disponible en ligne, mais vu l'intérêt de l'ouvrage, il vaut ses 18euros. Et ça aide à réfléchir sur les effets et dynamiques de la pub contemporaine, plutôt que de regarder, encore et encore, des images d'un monde qu'on rêve révolu.





mercredi 26 février 2014

Diversification de la procrastination

Mon plan "écrire la thèse en 8 mois sans rien faire d'autre" ayant, bien évidemment, lamentablement échoué, je suis encore et toujours plongée dans mon écriture. Je serais tentée avec le recul de voir énormément d'arrogance dans ce plan initial...ce qui me rassure c'est de voir d'autres collègues doctorants s'engager sur la même route avec le même aplomb... Apparemment c'est une étape du boulot... (la partie la moins sympathique de ma personnalité est jalouse de leur enthousiasme, et attend avec impatience leur chute..)

Mais histoire de reprendre mon souffle une fois de temps en tempe, je bricole..dans une version très "pinterestienne" du bricolage.
Du coup, le week-end dernier, devant écrire mes derniers chapitres, compléter un dossier de candidature pour un boulot et préparer un cours pour cet été, l'autruche en moi a pris le dessus. Bilan de la fin de semaine...




 En même temps mon lit manquait de coussins..Maintenant qu'ils sont terminés et s'accordent parfaitement aux murs et aux draps, je me dis qu'il faut que je change de couvre-lit... Des projets de vie importants donc..


 
Et puis du tricot, parce que vivre dans un pays ou il y a de la glace sur les vitres à l'intérieur (phénomène que je pensais impossible avant de vivre ici) encourage à se mettre au tricot. Encourage aussi à ignorer les photos de profil des gens qui sont au bord de la méditerranée, en février...avec à peine un pull...

Donc en 2 jours, un col tout bleu pour ma cousine, qui le recevra un jour, promis... Et j'ai commencé quelque chose en vert pour moi... (et oui, c'est tricoté devant l'ordinateur, avec toujours l'espoir qu'à un moment je vais subitement lâcher le tricot pour me remettre au travail...)






Je me suis aussi remise à faire des bijoux...parce que oui, j'ai besoin d'une soixante-et-une-ième paire de boucles d'oreilles...








 Et comme ce post me permet en en ce moment de ne pas travailler sur ma montagne de travail, je sens la culpabilité me travailler, et je vais donc retourner à mon Minotaure.